Pierre-Henri Beyssac est marqueteur sur bois. Depuis toujours passionné par cette matière et le travail manuel, il réalise une formation spécialisée en CAP ébénisterie d’abord, puis en FMA à l’école Boulle, et enfin en DMA en marqueterie, dans la même école. Par la suite, il effectue un stage de 6 mois en menuiserie en sièges et 6 mois en Italie au Centre Européen de Restauration où il découvre la diversité méthodologique des savoir-faire.
Dès la fin de son cursus universitaire, Pierre-Henri Beyssac est en charge de développer l’Atelier de marqueterie de l’Institut Régional des Métiers d’Art sur l’Île de la Réunion. Un an plus tard, il revient en France et travaille à l’Atelier de marqueterie Spindler en Alsace où il reste 9 mois. Très vite, il devient professeur à l’Ecole Boulle où il enseigne son savoir-faire tout en travaillant dans son atelier à Montreuil. Au même moment, il participe au concours des Meilleurs Ouvriers de France.
Finalement, en 2016, il quitte Paris pour installer son atelier dans le sud de la France à Aix-en-Provence, puis à Saint-Thomas-en-Royans en 2019. Il y restaure des pièces de mobilier et crée des pièces uniques révélant des tableaux, des meubles, des objets. Il dit qu’il dessine avec le bois et met en valeur les matériaux et leur texture. Avec sa scie, son scalpel, son racloir, et son marteau, il réalise tout ce qu’il conceptualise, en général pour des particuliers, des architectes, des décorateurs, des artistes et même des galeries.
2015 – Meilleur Ouvrier de France
Pierre-Henri Beyssac est innovant dans sa manière d’appliquer son savoir-faire. Il tente de redéfinir les limites de la marqueterie en alliant tradition et innovation et en tentant de tirer la marqueterie vers l’art. Aussi, il collabore avec différents artisans ou designers, comme en 2015 avec Stéphanie Lacoste, créatrice textile. Ensemble, ils tentent de tirer parti des textures, des colorations et des épaisseurs de bois et de tissus, afin de créer une harmonie et une union entre les deux savoir-faire. Il collabore également avec des designers comme Dimitri Hlinka, ou des artistes comme Cédric Peltier pour la réalisation d’une fresque pour la boutique Cartier de Lucerne.
Pierre-Henri Beyssac a enseigné son savoir-faire à l’Ecole Boulle dans un souci de transmission et de pérennité de son métier. Il a appris à désapprendre pour mieux restituer à ses élèves qu’il a aimé accompagner. Aujourd’hui, il demeure jury des DNMADE restauration de mobilier à l’Ecole Boulle, et accueille des stagiaires dans son atelier.
Face à une problématique d’équipement, Pierre-Henri Beyssac s’est rapproché de la Fondation Rémy Cointreau qui l’a accompagné dans l’acquisition d’une presse hydraulique.