FABRICANT DE PAPIER PEINT

La fabrication de papier peint était anciennement appelée dominoterie. Cet art existe depuis le XVI^e siècle et a voyagé de Chine en Occident.

Histoire du savoir-faire

Ancêtre du papier peint, la dominoterie est une technique d’impression à la planche. Elle consiste à graver des motifs à la main sur une planche de bois qui, recouverte de peinture, est pressée sur des lés de dimension 32 cm x 42 cm. Les couleurs et les motifs imprimés sont repris à la main ou à l’aide de pochoirs. Le papier dominoté était appliqué en décoration sur de petites surfaces comme des coffrets, des armoires ou encore sur les couvertures de livres.

C’est en Angleterre, au début du XVIII^e siècle, que le papier peint est né sous le nom de papier rabouté. L’idée a émergé de coller les feuilles bout à bout afin de créer un rouleau passé par la suite sous presse pour imprimer les motifs. Un engouement pour ce revêtement s’est développé et la mécanisation a répondu à une forte demande. Les planches de bois ont été délaissées et la technique artisanale a petit à petit disparu, mais pas totalement. Malgré tout, le papier peint a toujours orné les intérieurs à travers les époques, tout en s’adaptant au style (Art Nouveau, Art Déco, Pop, etc.) et avec de nouvelles techniques (gaufrage, satiné, doré, trompe l’œil, etc.).

L’atelier d’Offard

François-Xavier Richard a créé son atelier afin de faire revivre les techniques traditionnelles du XVIII^e siècle du fabricant de papier peint. Pour chaque réalisation, il commence par graver un motif ancien ou contemporain sur un support au matériau gardé secret. Puis, il réalise le « couchage de fond » qui consiste à appliquer une couleur sur le papier brut. Une fois séché, le lé est passé sous presse pour l’ajout des motifs, couleur après couleur, raccord après raccord.

Insatiable, l’artisan poursuit son chemin de fabricant de papier peint et fait renaître de vieilles techniques comme le carton pierre. Datant du XV^e siècle, elle consiste à réaliser des moulures, des ornements ou des décors avec une pâte dont le mélange se constitue de surplus de papiers, de blanc de Meudon et de colle de peau de lapin.