SAVOIR-FAIRE DE

CREATION DE GLOBES

On observe deux catégories de globes, les globes terrestres et les globes célestes. Les globes terrestres représentent la terre de la manière la plus exacte possible, tandis que les globes célestes représentent les étoiles.

Courte histoire

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’histoire des globes débute dès l’Antiquité Grec, civilisation qui ne se fait pas l’idée d’une terre plate et qui s’est déjà familiarisée avec les étoiles. La fabrication du premier globe terrestre est attribuée à Crates de Mallos (ca 220-140 avant JC) et la copie romaine en marbre d’une sculpture hellénistique intitulée l’Atlas Farnèse demeure la sphère céleste la plus ancienne jamais connue.

Par la suite, les globes terrestres deviennent des outils d’exploration et de sciences et s’affirment lors des Grandes Découvertes lorsque les navigateurs européens découvrent le monde. Transportables, ils se trouvent sur les navires et sont même des objets d’apparats pour les grands Seigneurs. Le globe de Martin Behaim (1457-1507) est l’un des plus anciens conservé aujourd’hui à Nuremberg au Germanisches Nationalmuseum. Au XVIe siècle, les cartes évoluent à grande vitesse et une multitude de globes voient le jour à Amsterdam notamment, grande capitale de ces objets d’art. Les contours des continents apparaissent et se précisent au XVIIe siècle. Au XVIIIe et au XIXe siècle, ce savoir-faire se perpétue mais disparait en France dans les années 1960. Victimes du développement des nouvelles technologies et de l’imagerie satellite, les globes terrestres et célestes laissent place au numérique.

Les globes terrestres

Véritables objets d’art, ils représentent la terre en trois dimensions. Les sphères sont aplanies aux pôles pour respecter au mieux la réalité et sont par la suite placées sur un axe et un support afin de les faire tourner. La création de globes est un savoir-faire artisanal. Au début solides et fabriqués avec du verre, du métal ou du bois, ils sont devenus creux et réalisés à partir de feuilles de métal.

Suite à la disparition de ce savoir-faire en France dans les années 1960, Alain Sauter, passionné de géographie, a su redonner vie à cet artisanat en réutilisant des techniques ancestrales datant du XVIe siècle.