François Simon-Fustier est horloger. Après ses études à l’École d’Horlogerie d’Anet en 1981, il consacre ses premières années de carrière à l’horlogerie électronique, à l’industrie et la recherche. En 1997, le décès de son père, lui-même horloger, l’incite à redécouvrir les outils et les techniques, traditionnels de l’horlogerie ancienne. De plus, il insuffle à cet héritage de nouvelles techniques et fait dialoguer la restauration ancienne à la R&D.
En 1999, il crée L’Horloger de la Croix Rousse, aujourd’hui localisée à Caluire-et-Cuire dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Cet héritier consacre son travail à la restauration ancienne et préfère être appelé « pendulier » ou « rhabilleur ». De ce fait, une grande place est accordée à la déontologie du restaurateur régit notamment par la remise en service selon l’histoire, les techniques, et tous les éléments qui constituent l’objet restauré. Par conséquent, la démarche de cet atelier repose sur des valeurs de transmission et de respects des techniques anciennes, d’ouverture vers les nouvelles technologies et d’innovation.
2006 – Label EPV.
2007 – Restauration de l’horloge Wagner Neveu qui pilote le cadran de la façade du Château de Vaux-le-Vicomte.
2009 – Brevet de Maitrise Supérieur en Horlogerie.
2018-2020 – Ingénierie de restauration de deux horloges carillon du Palais Royal de Mafra au Portugal.
2019 – Titre Maître d’Art.
François Simon-Fustier accorde une grande importance à l’innovation. En effet, il voit en elle un moyen d’aller plus loin dans son savoir-faire. En 2016, il commence un travail sur la modélisation 3D et développe alors Chronospédia. Ce logiciel se développe autour des notions d’archivage, de médiation culturelle en horlogerie ancienne et de réalité virtuelle. L’Université de Grenoble porte ce projet et le serveur UGA, créé par le CNRS, héberge le logiciel. De plus, depuis avril 2022, le ministère de la Culture et Dassault Systèmes le soutiennent également.
Chronospédia a donc deux objectifs :
François Simon-Fustier se considère comme passeur. Il participe à des conférences et des formations, et enseigne son savoir-faire depuis l’ouverture de son atelier. Il y accueille des apprentis à qui il transmet ses connaissances. De plus, son statut de Maître d’Art qu’il obtient en 2019 le charge de former Robin Putinier à son savoir-faire et aux responsabilités qui incombent à un chef d’entreprise.
La Fondation Rémy Cointreau soutient François Simon-Fustier dans l’acquisition d’une machine à polir les pivots et une potence à bouchonner. Ces deux outils sont indispensables à la réalisation de son savoir-faire. Ils lui permettent de gagner en qualité, en efficacité et en sécurité d’exécution.