SAVOIR-FAIRE DE LA

FACTURE INSTRUMENTALE

Savoir-faire de la facture instrumentale

Ce savoir-faire existe depuis l’apparition des instruments, le plus ancien répertorié étant la lyre. Cet instrument date de la Grèce Antique et est associé au Dieu Apollon. Les professionnels de la facture instrumentale doivent être capable de restaurer, mais aussi de créer. De cette manière, ils contribuent au développement et à l’apparition de nouveaux instruments ou de nouveaux sons au fil des siècles.

Qu’ils soient à cordes, à vent, qu’ils soient en bois ou en cuivre, il existe autant de métiers qu’il y a d’instruments. On distingue des métiers comme ceux de luthier du quatuor, de facteur-accordeur de piano, de luthier de guitare, ou encore d’archetier. Chacun d’entre eux sont exercés par des artisans ou par des entreprises semi-industrielles (ex. Selmer ou Buffet Crampon).

Chaque artisan doit être hautement qualifié en histoire, en musique, en acoustique mais aussi en sculpture et en peinture. La connaissance et la proximité avec les techniques et les matériaux anciens, mais aussi la créativité et la recherche et l’innovation, sont tout autant de qualités dont doivent bénéficier tous les professionnels répertoriés dans le savoir-faire de la facture instrumentale.

Le luthier et l’archetier

Le luthier fabrique les instruments de musique à cordes, tandis que l’archetier fabrique des archets pour ces instruments. Ils sont tous deux très proches du savoir-faire du bois puisque ce matériau constitue l’essence même des instruments. En véritable experts, ils manipulent le pernambouc, l’épicéa, le bois d’érable ou encore l’ébène, mais aussi l’ivoire, la nacre ou l’or, pour l’archetier en particulier.

Sandrine Raffin est archetière. Elle entretient, restaure et crée des archets de violons, d’altos, de violoncelles et de contrebasses. Ce savoir-faire français se transmet de génération en génération et nécessite une grande expertise et une grande maîtrise de chaque geste effectué. En effet, un archet doit mesurer 73 cm de long et peser 60 grammes pour un archet de violon. La connaissance de l’histoire, le respect de l’objet, du matériau et de l’héritage qu’il représente sont essentiels.

Yoann Charbonnier est luthier. Elève de Maître d’Art, lui aussi s’attache à cette notion de respect des instruments de musique dans leur matérialité et dans leur identité. Il restaure les instruments à cordes avec déontologie et n’hésite pas à réaliser des instruments avec créativité et innovation. Son métier ne s’exerce pas seul puisqu’il travaille en étroite collaboration avec les compositeurs et les interprètes.